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2,5 millions de personnes en situation d’illettrisme

2,5 millions de personnes (contre 3,1 en 2004), soit 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans résidant en France métropolitaine et ayant été scolarisée en France, sont en situation d’illettrisme.

À ces éléments issus de l’enquête Information et vie quotidienne (Insee) s’ajoutent deux données qui motivent le projet « Des livres à soi ». Si le taux d’illettrisme est en moyenne de 7 % en France métropolitaine, il monte à 14 % chez les personnes qui vivent en zone urbaine sensible (ZUS) ou en zone rurale fortement dépeuplée et atteint 20 % chez les allocataires des minimas sociaux. D’évidence, inégalités sociales, territoriales et culturelles se conjuguent et doivent être combattues de front.

Second facteur qui légitime cette action pour prévenir l’illettrisme : chez les adultes scolarisés en France qui déclarent « n’avoir jamais connu dans l’enfance de temps de lecture avec leurs parents », le taux d’illettrisme est deux fois supérieur. Ainsi, cet acte simple de partage et de « lecture-plaisir » installé au cœur de la parentalité, déjà identifié par plusieurs études en psychologie du développement comme essentiel au plan socio-émotionnel et cognitif, structure et facilite le futur rapport au livre et à la lecture de l’enfant.

Illettrisme
On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Il s’agit pour elles de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base, dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme.

Analphabétisme
On parle d’analphabétisme pour désigner des personnes qui n’ont jamais été scolarisées. Il s’agit pour elles d’entrer dans un premier niveau d’apprentissage.

Français Langue Etrangère (FLE)
Pour les nouveaux arrivants dans notre pays, dont ils ne parlent pas la langue, on parle de FLE. Il s’agit pour eux d’apprendre la langue du pays où ils résident.
Ces mots définissent donc des situations bien différentes.
Etre illettré, c’est donc ne pas disposer, après avoir pourtant été scolarisé, des compétences de base (lecture, écriture, calcul) suffisantes pour faire face de manière autonome à des situations courantes de la vie quotidienne : écrire une liste de courses, lire une notice de médicament ou une consigne de sécurité, rédiger un chèque, utiliser un appareil, lire le carnet scolaire de son enfant, entrer dans la lecture d’un livre…