Réunion de coordination nationale 2022 “Des livres à soi”
mise à jour le 16 septembre, 2022 à 10h17Le 12 septembre 2022, la réunion de coordination nationale "Des livres à soi" a rassemblé les acteurs et partenaires de ce programme mis en œuvre depuis sa création 2014 dans 250 quartiers de 160 villes de 17 régions dont 4 régions ultra-marines et qui se déploiera, pour la seule session 2022-2023, dans 130 villes .
Au titre de son déploiement national, DLAS est soutenu par le ministère de la Culture ou dans le cadre d’autres dispositifs (Cités éducatives, contrat de ville…). Ce projet a bénéficié à 70 000 parents et enfants, plus de 1.500 professionnels ont été formés.
Pour la cinquième année, ce rendez-vous, qui a obtenu le label « Agir ensemble contre l’illettrisme » dans le cadre des Journées nationales d’action contre l’illettrisme organisées par l’ANLCI, a été conçu comme un grand temps de concertation et de témoignages, pour et par les acteurs du dispositif, sur l’action et leur travail au quotidien.
Cette coordination nationale a été l’occasion de partager les principaux enseignements de cette « formation » des parents à la littérature jeunesse dans les structures sociales et enfance de proximité. Ce parcours leur permet de s’investir ensuite pleinement dans l’acte de lecture partagée avec leurs enfants.
Sylvie Vassallo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, a ouvert la réunion en rappelant que Des Livres à Soi est « une expérience collective, qui s’adapte à chacun des territoires, avec aux côtés des quartiers prioritaires politique de la ville de plus en plus de territoires ruraux et de haute-montagne » et où « l’expérience des uns et des autres le fait progresser, c’est un projet participatif ».
« Dès qu’on se pose avec un livre, on respire. »
Psychologue de l’enfance, psychanalyste, Présidente du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, Sylviane Giampino était la grande invitée de cette réunion de coordination nationale.
Partant de cette idée forte que “pour le petit enfant il n’y a pas de dimension éducative séparée d’une dimension sensible, corporelle” et que “les parents qui découvrent cette magie de se poser avec un enfant autour d’un livre, sont des parents à qui l’on rend la respiration nécessaire à l’exercice de la parentalité. Dès qu’on se pose avec un livre, on respire”, elle a nourri de multiples manières les acteurs qui mettent en œuvre Des livres à soi. Elle a éclairé la philosophie du projet à partir d’apports psychologiques, neuro-cognitifs et sociétaux.
“ Ce qui est magique avec les livres, c’est que quand on tourne les pages, quand on passe d’une page à une autre il y a un interstice, et dans cet interstice, il y a la liberté pour l’enfant de créer, et ça, c’est déjà la liberté de penser.”, c’est ce à quoi ce projet participe. Un bel encouragement à continuer !
Retour d’expériences et échanges entre professionnels
Quatre structures ont ensuite témoigné de leur expérience de terrain : l’association Libreplume à Bayonne, Les médiathèques de Bordeaux, Le réseau de lecture publique de Nevers et La médiathèque Argentine de Beauvais.
L’après-midi a ensuite été consacrée à des tables rondes par région de manière à favoriser les échanges entre les acteurs ayant déjà mené l’action et ceux la débutant cette année.
Retours d’expériences, témoignages sur le parcours des parents après le projet, expérimentations singulières, prolongements, modalités de pérennisation du dispositif… Ces temps de partages ont souligné à nouveau l’importance de se réunir autour d’un même projet, d’avoir un aperçu de ce qui se fait à l’échelle nationale et de dynamiser tous les acteurs pour cette nouvelle année du programme Des livres à soi.